K. 9.1.2. Clauses techniques
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K. 9.1.2.1. Prescriptions générales
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La chape est étudiée dans chacune de ses parties et fait l'objet d'un document soumis à l'approbation du fonctionnaire dirigeant précisant, à l'échelle, tous les détails d'exécution tant en section courante et sous les trottoirs et garde-corps, qu'au droit des joints de l'ouvrage, des avaloirs, des busettes et des gargouilles de drainage.
Un plan est établi et soumis à l'approbation du fonctionnaire dirigeant.
Les prescriptions suivantes sont d'application :
- les accumulations d'eau au-dessus de l'étanchéité sont évitées (notamment devant les joints) en prévoyant le cas échéant la pose de gargouilles de drainage de la face supérieure de l'étanchéité
- le rejet des eaux vers les rives de l'ouvrage est interdit sauf si des dispositions particulières sont prises pour éviter le ruissellement des eaux de percolation sur les faces verticales de celui-ci, tant vues que cachées (blocs d'abouts, etc.)
- des avaloirs à double entrée sont prévus pour récolter les eaux au niveau de la chape
- les parties verticales d'étanchéité restant visibles après pose des revêtements sont protégées.
Dans le cas d'une chape de protection (contre-chape) en asphalte coulé le document précité est complété par le croquis mentionné au K. 9.1.2.4.1.3 .
L'étude se conforme aux recommandations formulées dans le code de bonne pratique CRR-R 60/87, et dans tout autre document approuvé au préalable par le fonctionnaire dirigeant.
Au moins 30 jours avant le début des travaux, l'entrepreneur soumet à l'approbation du fonctionnaire dirigeant l'étude de la chape.
Au moins 15 jours avant la pose de chacun des types de chape, l'entrepreneur remet au fonctionnaire dirigeant les documents et/ou renseignements suivants :
- pour les asphaltes coulés et les enrobés type BB-3C :
- la nature et les caractéristiques des composants définies au C. 60 pour les asphaltes coulés et au G. 2 pour les enrobés type IIIC ou un certificat de contrôle délivré par un organisme indépendant garantissant le contrôle de ces produits
- les certificats d'origine de ces composants
- la composition du mélange
- la consigne d'affichage à la centrale d'enrobage et notamment le dosage en liant incorporé au mélange, exprimé en rapport à la masse du granulat sec
- pour les feuilles et les résines :
- la nature et les caractéristiques des matériaux définies au C. 46.4 .
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K. 9.1.2.2. Caractéristiques du support
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Le support de l'étanchéité présente en tout point les caractéristiques suivantes, basées sur le "Code de bonne pratique pour la conception et la construction des revêtements de ponts à tablier en béton" - Recommandations C.R.R. - R 60/87 :
- profondeur de stagnation d'eau : < 10 mm
- planéité (par rapport à une base de 100 mm) :
- feuilles : < 3 mm
- asphalte coulé et résines : sans objet
- texture :
- creux et escaliers : < 3 mm
- aspérités : < 2 mm
- résistance superficielle du béton (NBN B 14-210) pour pose de :
- résines : > 1,5 MPa
- feuilles : > 1 MPa
- asphalte coulé : sans objet
- angles rentrants ou saillants : chanfreinés à 45° (côté du chanfrein > 5 cm) ou arrondis.
Au cas où le support ne répond pas à ces caractéristiques, les prescriptions du N. 1.3 sont d'application..
Le type de ragréage est compatible avec le type d'étanchéité utilisé.
En ce qui concerne les éventuelles fissures du support, leur ouverture maximale admissible est précisée dans l'agrément technique de la chape d'étanchéité.
Le support, qu'il soit tablier ou trottoir, est qualifié de sensiblement horizontal si sa pente résultante est ≤ 6 %; un raccord vertical est dit de faible hauteur s'il n'excède pas 3 cm.
Dans le cas d'une chape en asphalte coulé, des busettes de 20 à 30 mm de diamètre traversent verticalement toute l'épaisseur de la dalle-support; ces busettes sont implantées aux points bas des profils en long et en travers dans les zones de non-adhérence de l'asphalte coulé leur entredistance maximale est de 8 m.
Des gargouilles de drainage de la face supérieure de l'étanchéité - ou de la protection dans le cas de l'asphalte coulé - sont disposées aux points bas, en vue d'évacuer les eaux de cheminement. Les busettes ou gargouilles dépassent la face inférieure du tablier d'au moins 20 mm pour éviter le cheminement éventuel de l'eau à la face inférieure.
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K. 9.1.2.3. Chape d'étanchéité
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Au moment de la pose de l'étanchéité, l'âge du support et/ou de ses ragréages éventuels est au moins égal au minimum prévu à l'agrément technique sans être inférieur à :
- pour un support en béton : 14 jours de durcissement à 20° C ou 21 jours à 5° C
- pour un support ragréé : aux prescriptions du N. 1.3 .
A défaut d'indications précises dans l'agrément, le béton a au moins 28 jours de durcissement.
Ce support est propre. Il est exempt de toute trace de boue, poussières ou autres matières étrangères.
La surface est nettoyée de tout matériau non adhérent après avoir si nécessaire éliminé les aspérités ou irrégularités (au marteau, burin, meule, etc.) par brossage et/ou à l'eau sous pression et/ou soufflage et/ou sablage.
Les surfaces verticales éventuelles sont protégées immédiatement après décoffrage par le produit de cure.
Toutes les surfaces en acier éventuellement apparentes reçoivent leur propre traitement anticorrosion, lequel est compatible avec la couche d'accrochage et la couche d'étanchéité. Les éléments corrodés sont traités préalablement par un sablage au degré SA 2.5 pour les éléments pouvant être démontés ou par un décapage au degré ST 2 pour les éléments devant rester en place.
Les travaux d'étanchéité ne peuvent être entamés que si le béton est sec à l'aspect et au toucher. Les travaux sont interrompus pendant les chutes de pluie, sauf si des précautions spéciales sont prises et ce, moyennant l'accord du fonctionnaire dirigeant.
Les conditions hygrothermiques minimales de pose, ainsi que le taux d'humidité maximum du support sont précisés dans l'agrément technique de la chape d'étanchéité.
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K. 9.1.2.3.1. chape d'étanchéité en asphalte coulé
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Ce matériau ne peut être utilisé que dans le cas d'un support sensiblement horizontal, ainsi que pour les raccords verticaux de faible hauteur. Cette chape d'étanchéité est posée en "non-adhérence".
La mise en oeuvre comprend :
- la pose d'un vernis d'adhérence
- la pose d'un voile de verre
- la pose de l'asphalte coulé proprement dit.
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K. 9.1.2.3.1.1. Vernis d'adhérence
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- caractéristiques :
le vernis d'adhérence est celui prévu dans l'agrément technique de la feuille utilisée pour les remontées et autres points singuliers ou à défaut, répond aux prescriptions du C. 20 .
- mise en œuvre :
le vernis s'applique sur le tablier en bandes de 20 cm de largeur disposées le long des reliefs et des bords du tablier ainsi que du pourtour des lés du voile de verre dont question ci-après et en quantité suffisante pour obtenir après séchage un aspect brillant uniforme.
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K. 9.1.2.3.1.2. Voile de verre
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- caractéristiques :
les prescriptions du C. 46.2 sont d'application.
- mise en œuvre :
- recouvrement (longitudinal et transversal) : 25 cm
- le voile de verre est arrêté à 20 cm des reliefs et des bords du tablier. (La bande de support laissée à découvert est revêtue de vernis d'adhérence)
- le voile de verre ne peut avoir subi ni dégâts, ni déformations lors des opérations de manutention et de pose
- le voile de verre est impérativement sec au moment de la pose de l'asphalte coulé.
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K. 9.1.2.3.1.3. Asphalte coulé
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- composition :
les prescriptions du C. 60.1 sont d'application.
Lorsque la courbe granulométrique des constituants d'un échantillon ne s'inscrit pas intégralement dans les limites prescrites ci-dessus, on considère que celles-ci sont satisfaites pour autant que le passant par le tamis de 0,080 mm ne soit pas inférieur à 35 % pour l'échantillon considéré, ni inférieur à 45 % pour la moyenne des résultats.
- mise en œuvre :
l'asphalte coulé est transporté dans des malaxeurs fonctionnant mécaniquement et permettant le réglage du chauffage, de manière à obtenir un mélange homogène sans surchauffe.
L'asphalte coulé est mis en œuvre en deux couches d'épaisseurs sensiblement égales (l'épaisseur totale étant de 15 mm), par bandes de 1,50 m de largeur. La seconde couche est posée immédiatement après la première, les joints étant décalés de 50 cm par rapport à ceux de la première couche. La température lors de la pose est au maximum de 230° C. Les joints de la couche supérieure sont colmatés par réchauffement sur une largeur de 10 cm et lissés à la truelle.
La chape d'étanchéité en asphalte coulé est relevée sur les chanfreins, à pente maximum de 45o, dont la hauteur ne dépasse pas 3 cm. Lorsque les relevés dépassent cette hauteur, leur étanchéité est assurée par une membrane d'étanchéité préfabriquée conforme au K. 9.1.2.3.2 .
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K. 9.1.2.3.2. Chapes d'étanchéité en feuilles
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- matériau :
les prescriptions du C. 46.4 sont d'application.
- mise en œuvre :
la mise en œuvre est conforme en tout point à ce qui est décrit dans l'agrément technique du produit utilisé.
Dans le cas des supports sensiblement horizontaux étanchés par de l'asphalte coulé, seules les feuilles sont utilisées pour l'étanchéisation des parties verticales ou fortement inclinées.
Au cas où une feuille est utilisée en complément d'une étanchéité en asphalte coulé, la jonction entre les deux est réalisée de telle manière que la feuille recouvre la chape en asphalte coulé sur une largeur de 20 cm.
La feuille d'étanchéité est placée en adhérence totale, sans tension. La pose est effectuée au chalumeau de manière à chauffer le béton et obtenir un bain de bitume devant le rouleau. La pose est suivie d'un marouflage immédiat au rouleau souple et pesant de manière à obtenir cette adhérence totale.
La pose et la réalisation des jonctions de lés sont effectuées comme décrit dans l'agrément de la chape d'étanchéité utilisée.
Un soin particulier est apporté aux parties verticales éventuelles afin d'obtenir une adhérence totale de la membrane.
La pose mécanique est autorisée pour autant qu'elle réponde aux mêmes conditions et que la machine utilisée ait été préalablement soumise à l'approbation du M.E.T.-D423. Cette agréation est fondée sur l'exécution d'une plage d'essai de manière à démontrer non seulement le respect des critères d'adhérence mais également l'existence d'un collage efficace sur latotalité de chaque pastilled'essai.
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K. 9.1.2.3.3. Chapes d'étanchéité en résine
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- matériau :
les prescriptions du C. 46.4 sont d'application.
- mise en œuvre :
la mise en œuvre est conforme en tout point à ce qui est décrit dans l'agrément technique du produit utilisé.
La chape d'étanchéité est appliquée en au moins 2 couches, soit par pulvérisation, soit au rouleau ou à la brosse sur les surfaces préparées par le primaire d'adhérence et dans les conditions et délais prévus par le fabricant.
La surface de la chape d'étanchéité est traitée comme prévu dans l'agrément technique de manière à assurer l'accrochage de la chape de protection (couche d'accrochage spéciale ou rugosité).
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K. 9.1.2.4. Chape de protection (contre-chape)
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En tout point, l'étanchéité est protégée par un des matériaux décrits ci-après.
La chape de protection est posée dans les 10 jours ouvrables qui suivent l'achèvement ou l'exécution d'un lot de chape d'étanchéité mais après notification des résultats favorables des contrôles concernant celle-ci.
L'utilisation d'engins de chantier susceptibles de blesser l'étanchéité est interdite.
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K. 9.1.2.4.1. Asphalte coulé
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Ce matériau ne peut être utilisé que dans le cas d'un support sensiblement horizontal.
L'asphalte coulé répond aux prescriptions reprises ci-après.
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K. 9.1.2.4.1.1. Composition
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Les prescriptions du C. 60.3 sont d'application.
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K. 9.1.2.4.1.2. Mise en œuvre
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L'asphalte coulé est transporté dans des malaxeurs fonctionnant mécaniquement et permettant le réglage du chauffage, de manière à obtenir un mélange homogène sans surchauffe.
La chape de protection est réalisée en une couche de 30 mm d'épaisseur moyenne avec un minimum de 25 mm. La température à la pose est au maximum de 240° C.
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K. 9.1.2.4.1.3. Joints de reprise
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- implantation :
préalablement à l'exécution de la chape de protection, l'entrepreneur fournit un plan d'implantation des joints de reprise longitudinaux prévus dans la chape de protection et dans toutes les couches supérieures du revêtement. Tous les joints de reprise sont inclus dans une zone de 300 mm de largeur conformément au schéma ci-après.
Les joints d'exécution simultanée des couches supérieures du revêtement tels que décrits au G. 2.2.5.7.1 ne sont pas soumis à cette obligation.
- exécution :
la tranche et la face supérieure de l'asphalte coulé sont réchauffées de manière à assurer une fusion entre l'ancien et le nouvel asphalte coulé. Après réalisation du joint, la surface est réchauffée et talochée.
- disposition spéciale au droit des joints de reprise :
en cas de pose sur une chape elle-même en asphalte coulé telle que décrite au K. 9.1.2.3.1 , aux endroits où des joints de reprise longitudinaux sont exécutés ou prévus, une membrane d'étanchéité préfabriquée de 500 mm de largeur conforme au K. 9.1.2.3.2 est soudée sur la chape de protection. Sa localisation est telle que tout joint longitudinal dans la couche de roulement, dans la couche de liaison ou dans la chape de protection soit situé dans la zone centrale de 300 mm conformément au schéma ci-après relatif au cas simultané des trois joints.
Les joints transversaux de la chape de protection sont traités de manière similaire.
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K. 9.1.2.4.2. Enrobé type BB-3C
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Ce matériau ne peut être utilisé que dans le cas d'un support présentant une pente résultante inférieure ou égale à 15 % .
Sa composition et sa mise en œuvre sont en tout point conformes aux prescriptions du G. 2 le concernant.
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K. 9.1.2.4.3. Feuilles
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Au cas où l'étanchéité des parois verticales et fortement inclinées est réalisée au moyen d'une membrane préfabriquée, sa protection est assurée par la pose d'une deuxième membrane préfabriquée d'étanchéité conforme aux prescriptions du K. 9.1.2.3.2 .
La jonction entre la chape de protection en asphalte coulé ou en enrobé type BB-3C et la membrane, est réalisée conformément au code de bonne pratique CRR-R 60/87.
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K. 9.1.2.4.4. Autres produits
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En cas d'utilisation de feuilles ou de résines pour la chape d'étanchéité, il peut être fait usage d'un matériau à préciser aux documents d'adjudication pour autant qu'il fasse partie du complexe "étanchéité-protection" et qu'il soit certifié aTg ou équivalent.
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K. 9.1.2.4.5. Protections complémentaires provisoire et définitive
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Une protection provisoire est placée sur les parties verticales restant visibles pendant la pose, pour éviter toute dégradation lors du cylindrage des couches de roulement, de liaison ou de protection.
Les parties verticales recouvertes d'étanchéité et restant visibles après pose des revêtements, font l'objet d'une protection complémentaire (coiffes ou profilés conformes au § 8c du code de bonne pratique CRR-R 60/87).
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