CCT RW 99
Cahier des Charges-type version 2004
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Chapitre C
Chapitre D
Chapitre E
Chapitre F
Chapitre G
Chapitre H
Chapitre I
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Chapitre M
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K. Ouvrages d'art

 
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K. 8.3.2. Clauses techniques

 

K. 8.3.2.1. Choix du joint

 

Le joint de dilatation est un "joint contrôlé" dans le sens explicité dans le document de référence
RW99-K-7 "Catalogue évolutif des joints contrôlés".

 

Pour un pont routier, le joint est au moins de trafic fort et au moins moyennement étanche suivant les prescriptions dudit document de référence.

Pour une passerelle pour piétons, le joint est au moins de trafic moyen et au moins moyennement étanche.

Dans les cas spéciaux, les documents d'adjudication précisent le trafic admis sur l'ouvrage.

 

Dans le cas où le joint présenté n'est pas décrit dans le document de référence, il appartient à l'entrepreneur de fournir, dès la remise d'offre, tous les documents permettant de contrôler si celui-ci répond aux prescriptions.

 

Les profils de rive sont en métal (acier ou aluminium).

 

Le joint de dilatation est tel que la surface reste plane sous les charges de service et les déformations du tablier.

 

L'entrepreneur précise dans l'offre le type de joint proposé avec description détaillée.

 

K. 8.3.2.2. Géométrie du joint

 

L'hiatus entre les deux lèvres du joint est inférieur à 80 mm.

 

Le joint suit le profil en travers de la route, notamment à la liaison chaussée-trottoir tout en assurant l'étanchéité à cet endroit.

Le point bas du joint se situe au droit du filet d'eau. Le joint est exécuté de façon à ce que l'eau puisse s'écouler normalement à cet endroit.

 

En bord de pont, pour éviter les écoulements d'eau, est prévu un élément d'extrémité (remontée par exemple) de manière à assurer l'étanchéité à cet endroit. Le dispositif peut nécessiter une adaptation des pierres de taille.

 

K. 8.2.2.3. Placement du joint

 

K. 8.3.2.3.1. Température de placement

 

L'ouverture du joint est réglée en fonction de la température du pont lors du placement.

 

 

K. 8.3.2.3.1.1. Ponts en béton

 

L'évaluation de la température peut être obtenue par l'une des deux méthodes suivantes. La température est arrondie au degré supérieur.

 

-  1ère méthode

 

La température est mesurée au moyen d'un thermomètre placé à une distance entre 0,50 m et 2 m sous le tablier.

 

Soit "2" la date de placement du joint.

Soit t2min la température minimum au cours de la journée du placement.

Soit t1max la température maximum au cours de la journée précédant le placement.

Soit t1min la température minimum au cours de la journée précédant le placement.

Soit t0max  la température maximum 2 jours avant le placement.

 

Soit  Images/image5_15.png 

 

La température minimum effective du pont, le jour du placement, est évaluée par la formule suivante :

 

tImages/image5_16.pngpont = 1,14 x t48- 1,1

 

On admet que cette température intervient à 8 heures (G.M.T.), soit (9 heures, heure d'hiver et 10 heures, heure d'été).

 

La variation de la température effective du pont au cours de la journée peut être estimée à 7°C
(= D t)

 

La température à la pose (tw) est évaluée à :

 

 tw= tImages/image5_17.png pont +Images/image5_18.png

 

 

-  2ème méthode

 

Au lieu d'effectuer des mesures de température, on utilise les données du centre météorologique le plus proche et l'on calcule, suivant la méthode décrite ci-avant, la température effective minimum du pont.

 

L'ouverture du joint, lors du placement, est déterminée suivant la figure 1; dans laquelle D1 et D2 sont les réserves d'ouverture respectivement pour des basses (joint ouvert), et hautes températures (joint fermé). Cette figure est également valable pour les ponts biais pour lesquels D est la composante de la capacité de dilatation, perpendiculaire à l'axe du joint.

La déformation selon l'axe du joint est déterminée suivant la figure 2.

 

Les réserves D1 et D2 sont majorées, le cas échéant, des autres facteurs influençant la déformation du pont (retrait, fluage, etc...).

 

En ce qui concerne les ponts biais, il appartient à l'entrepreneur de démontrer le bon fonctionnement du joint sous les mouvements de l'ouvrage.

 

Une réserve de capacité de dilatation n'est toutefois pas suffisante pour assurer un bon fonctionnement, si l'on néglige de régler l'ouverture à la pose compte tenu de la température du pont.

 

 

 

 

Images/image5_19.png

 

 

Figure 1

 

Images/image5_20.png

 

Figure 2

 

 

 

 

K. 8.3.2.3.1.2. Ponts composites

 

La température effective minimum du pont, le jour du placement, est évaluée par la formule
suivante :

 

tImages/image5_21.png pont = 1,14 x t24- 2,6

 

 

avecImages/image5_22.png (mesures ou observations de l'I.R.M.)

 

D t  » 14°C

 

K. 8.3.2.3.1.3. Ponts métalliques

 

Un raisonnement analogue est valable pour les ponts métalliques.

 

tImages/image5_23.png pont = 1,10 x t2min- 1,3

 

Dans ce cas particulier, une étude préalable de la liaison entre la température ambiante et la déformation longitudinale de l'ouvrage est indiquée pour fixer la valeur de D t.

 

K. 8.3.2.3.2. Réglage de la hauteur

 

Le réglage de la hauteur du joint est tel qu'il n'y a pas de dénivellation entre le bord du joint et le revêtement. Il est recommandé, si possible, de placer le joint légèrement plus bas (max < 3 mm) que le profil de la route limitrophe de manière à tenir compte d'une certaine usure ou déformation du revêtement aux abords.

 

Lorsque le joint se compose de plusieurs petits tronçons (± 3 m), la tolérance maximale admise entre les différents tronçons limitrophes répond aux prescriptions du constructeur sans être supérieure à 3 mm.

 

K. 8.3.2.3.3. Dispositifs d'ancrages

 

Le placement des dispositifs d'ancrage tient compte des obstacles éventuels dans le tablier du pont et dans la culée (ancrages des câbles de précontrainte, membrure supérieure de poutres préfléchies, armatures...) qui sont indiqués aux documents d'adjudication.

 

Pour les joints (dont les ancrages sont solidaires du corps de joint), ces ancrages chevauchent les armatures existantes ou supplémentaires et y sont fixés, avant le bétonnage. L'exécution a lieu suivant les plans d'exécution et les directives du fonctionnaire dirigeant.

 

Avant le bétonnage des zones d'ancrage, les joints de reprise entre le béton existant et le nouveau béton sont traités conformément au K. 4 .

 

Pour les joints dont l'ancrage est constitué de boulons précontraints noyés dans le béton, les gaines d'ancrage sont fixées avant le bétonnage aux armatures existantes ou supplémentaires.

 

Les tiges de fixation sont placées à une distance suffisante du bord du béton pour éviter toute dégradation lors de l'exécution et du fonctionnement du joint. Des armatures dimensionnées en conséquence sont prévues à cet endroit.

 

La classe de résistance du béton est C 35/45.

 

Le béton a une valeur moyenne minimale pour la résistance à la compression sur cylindre de fcm= 35 MPa avant la mise en service du joint.

 

Aucun effort parasitaire ne peut être induit dans la structure lors du placement et du bétonnage du nouveau joint.

 

Les dispositifs provisoires éventuels utilisés pour régler le joint sont à défaire dès que possible en fonction de la prise du béton.

 

K. 8.3.2.4. Aménagement des bords du joint de dilatation

 

L'aménagement des abords est conforme au K. 9 .

 

Un attention particulière est apportée à l'évacuation des eaux d'infiltration dans le revêtement aux abords du joint. La pose de barbacanes avant le joint peut être requis.

 

Toutes les dispositions pour assurer une bonne étanchéité sont indiquées au plan dont question au K. 8.3.2.6 .

 

K. 8.3.2.5. POSE DU Joint

 

La pose du joint se fait par un installateur agréé par le constructeur.

 

La pose et l'exécution du bétonnage et de l'étanchéité des abords du joint ne sont faites qu'après contrôle et accord du fonctionnaire dirigeant.

 

K. 8.3.2.6. Etude

 

L'étude d'exécution, à charge de l'entrepreneur, comprend notamment l'établissement des documents suivants :

-  un plan d'exécution englobant le joint, ses ancrages et dispositifs particuliers, la qualité des matériaux ainsi que le détail de la structure du pont à proximité (coffrage, armatures, câbles et ancrages de précontrainte, profilés métalliques, etc...). Ce plan comprend également le diagramme de pose

-  un programme des travaux de placement du joint

-  une note de calcul justifiant le dimensionnement du joint et de ses ancrages si celui-ci n'est pas décrit dans le catalogue de joints contrôlés, le réglage de l'ouverture en fonction de la température de l'ouvrage lors du placement ainsi que du retrait et du fluage déjà effectués, l'effort de précontrainte éventuel à appliquer aux tiges d'ancrage.