Cette opération fait suite, bien souvent, à la constatation d'une altération des parements de la maçonnerie ou des joints entre pierres. Toutefois, un rejointoiement de maçonnerie doit être précédé d'une campagne de remise en état des systèmes de drainage et d'évacuation des eaux. Beaucoup trop d'opérations de rejointoiement ont pour résultat de créer des cuvelages, dont l'effet est désastreux pour la pérennité des ouvrages.
Les altérations peuvent avoir deux origines : une désagrégation chimique des pierres ou des joints sous l'effet de certains agents atmosphériques, ou une disparition des joints et une altération des pierres sous l'action des circulations d'eau entre le dessus de l'ouvrage et l'intrados ou les parements verticaux de soutènement de la structure.
Il importe donc, en premier lieu, d'analyser l'origine des désordres :
- si les défauts n'ont aucun rapport avec les circulations d'eau internes à l'ouvrage, le rejointoiement peut être entrepris en tenant compte des causes de dégradations
- si les désordres proviennent de l'absence de chape d'étanchéité ou d'un défaut des systèmes de drainage et/ou d'évacuation des eaux, il importe de remédier d'abord à ces défauts, puis d'attendre la disparition complète des circulations d'eau à l'origine des altérations pour entreprendre sans risque l'opération de rejointoiement, destinée à protéger les joints dégradés et à reconstituer l'homogénéité des maçonneries.
A noter que les surfaces à rejointoyer seront précisées de préférence sur plan.
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