CCT RW 99
Cahier des Charges-type version 2004
Chapitre A
Chapitre B
Chapitre C
Chapitre D
Chapitre E
Chapitre F
Chapitre G
Chapitre H
Chapitre I
Chapitre J
Chapitre K
Chapitre L
Chapitre M
Chapitre N
Chapitre O
Chapitre P
Chapitre Q
Cahier Spécial des Charges version 2004
Cahier des Charges-type version 1999
Cahier Spécial des Charges version 1999
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P. Distribution d'eau   Cahier csc

 
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P. 2.2.1. Protection des canalisations en acier : protection cathodique

 

Les dispositions relatives à la protection cathodique sont soumises à l'agrément du fonctionnaire dirigeant, par note explicative et schémas. A défaut de clauses particulières prévues aux documents d'adjudication, elles répondent aux clauses techniques reprises ci-dessous.

 

L'installation est calculée pour une durée minimale de 20 ans. En cas d'utilisation d'un poste de soutirage, la note fournit l'estimation du coût d'exploitation sur cette durée de 20 ans.

 

Les installations proposées tiennent compte des nécessités de bon voisinage avec les installations souterraines sur lesquelles elles sont susceptibles d'exercer une influence. Si nécessaire, des liaisons équipotentielles sont établies.

 

L'étude et la réalisation de la protection cathodique sont confiées à des spécialistes possédant l'expérience et l'outillage nécessaires pour conduire à bien cette partie de l'entreprise.

 

P. 2.2.1.1. Critères de protection

 

La protection cathodique est appliquée complémentairement à toute installation comportant un revêtement externe.

 

Le potentiel de la conduite est en tout point inférieur à -850 mV. Il est mesuré au moyen d'un voltmètre à haute impédance (min. 1 Mohm) par rapport à une électrode de référence cuivre-sulfate de cuivre saturé (Cu/CuSO4) en contact avec le sol.

 

Dans un terrain contenant des bactéries sulfatoréductrices, le potentiel électronégatif est porté à
900 mV.

 

P. 2.2.1.2. Conditions de pose

 

-  La continuité électrique de la conduite est assurée.

 

Tous les assemblages qui assurent la continuité sont éclissés de la façon suivante à l'aide de câble(s) électrique(s) en cuivre multibrins isolé(s) :

-  1 câble de 10 mm²de section pour conduite DN ≤ 200

-  2 câbles de 10 mm²de section pour conduite DN > 200.

 

La soudure des câbles ne peut pas détériorer ou modifier l'acier ni sa protection interne. Le procédé de soudage est agréé par le fonctionnaire dirigeant. La bonne tenue des soudures est testée mécaniquement. Elles sont ensuite protégées par application de bandes anticorrosives conformes aux prescriptions du P. 2.2.2 . Dans les chambres, les câbles d'éclissage sont fixés aux parois.

 

-  Toute "mise à la terre" est évitée.

 

Le revêtement externe est continûment diélectrique, y compris aux assemblages et sur toute pièce ne pouvant être isolée électriquement de la conduite. Toutes les pièces, notamment en fonte à brides, sont isolées de la conduite à l'aide de joints diélectriques. Une matière isolante résistant à la fois aux efforts mécaniques et présentant une valeur d'isolement électrique suffisante est interposée entre la conduite et les appuis. Les fers d'armature sont maintenus à une distance minimale de 20 mm de la conduite ou des ailettes de scellement.

 

Dans le cas où la distance avec une autre conduite ou câble est inférieure à 20 cm, il y a lieu de placer entre eux une protection intercalaire en matériau isolant imputrescible. Tout raccordement sur conduite existante est effectué par assemblage présentant un isolement suffisant.

 

-  Les prises de potentiel sont installées en nombre suffisant.

 

Une prise est placée tous les 500 m, aux extrémités et aux croisements avec d'autres conduites. Ces prises sont ramenées dans des potelets ou sous pavés de contrôle ou à tout autre accessoire comportant un orifice de visite.

 

P. 2.2.1.3. Exécution

 

P. 2.2.1.3.1. Poste de soutirage

 

L'appareil électrique est prévu avec une réserve de puissance de 25% et est monté dans une armoire métallique conçue pour un montage mural, avec porte à voyants, en matière solide et transparente, permettant de lire l'indication des appareils de mesure.

Le degré de protection de l'armoire est au moins de la classe IP.44 suivant la norme NBN EN 50102 + A1.

 

P. 2.2.1.3.2. Obligations de l'entrepreneur

 

L'entrepreneur effectue toutes les démarches nécessaires en vue de l'installation des appareils de protection, leur liaison à des déversoirs indépendants, y compris le raccordement au réseau basse tension. Il établit le projet pour l'occupation de voiries et pour l'acquisition éventuelle de terrains particuliers et les soumet à l'agrément du fonctionnaire dirigeant.

 

L'entrepreneur fournit au fonctionnaire dirigeant :

-  un plan des dispositifs qu'il présente avec note de calculs justificative

-  un schéma au 1/500e indiquant les différents dispositifs de protection.

 

Après réalisation, un plan de repérage coté, établi à la même échelle reprend tous les appareils de protection ainsi que les points de lecture.

 

P. 2.2.1.3.3. Protection par anodes réactives

 

Ce système de protection est réservé à des canalisations de petits diamètres et de faibles longueurs. Les anodes réactives "au magnésium" sont réparties le long de la conduite tout en tenant compte de tous les impératifs précédemment développés. Une anode sur trois est pourvue d'une prise de potentiel permettant la lecture du courant débité.

 

P. 2.2.1.3.4. Joint diélectrique

 

Le joint diélectrique à l'assemblage des brides est constitué d'un joint de caoutchouc conforme au
 C. 57.3 et de boulons à garniture isolante. La garniture isolante des boulons est composée d'une buselure et de rondelles en bakélite. Entre la tête de la vis, de l'écrou et la rondelle isolante, sont interposées 2 rondelles en acier conformes aux prescriptions du C. 57.4 . Aucune partie des boulons ne peut être en contact ou constituer un "point d'arc" possible avec les brides à assembler. Les brides assemblées sont enrobées par une bande anticorrosive; cette protection est poursuivie sur la tuyauterie de part et d'autre jusqu'à la protection passive existante.