Les dispositions relatives à la protection cathodique sont soumises à l'agrément du fonctionnaire dirigeant, par note explicative et schémas.
L'installation est calculée pour une durée minimale de 20 ans. En cas d'utilisation d'un poste de soutirage, la note fournit l'estimation du coût d'exploitation sur cette durée de 20 ans.
Les installations proposées tiennent compte des nécessités de bon voisinage avec les installations souterraines sur lesquelles elles sont susceptibles d'exercer une influence. Si nécessaire, des liaisons équipotentielles sont établies.
L'étude et la réalisation de la protection cathodique sont confiées à des spécialistes possédant l'expérience et l'outillage nécessaires pour conduire à bien cette partie de l'entreprise.
P. 2.2.1.1. Critères de protection
La protection cathodique est appliquée complémentairement à toute installation comportant un revêtement externe.
Le potentiel de la conduite est en tout point inférieur à -850 mV. Il est mesuré au moyen d'un voltmètre à haute impédance (min. 1 Mohm) par rapport à une électrode de référence cuivre-sulfate de cuivre saturé (Cu/CuSO4) en contact avec le sol.
Dans un terrain contenant des bactéries sulfatoréductrices,
le potentiel électronégatif est porté à
900 mV.
P. 2.2.1.2. Conditions de pose
Tous les assemblages qui assurent la continuité sont éclissés de la façon suivante à l'aide de câble(s) électrique(s) en cuivre multibrins isolé(s) :
La soudure des câbles ne peut pas détériorer ou modifier l'acier ni sa protection interne. Le procédé de soudage est agréé par le fonctionnaire dirigeant. La bonne tenue des soudures est testée mécaniquement. Elles sont ensuite protégées par application de bandes anticorrosives conformes aux prescriptions du point P. 2.2.2. Dans les chambres, les câbles d'éclissage sont fixés aux parois.
Le revêtement externe est continûment diélectrique, y compris aux assemblages et sur toute pièce ne pouvant être isolée électriquement de la conduite. Toutes les pièces, notamment en fonte à brides, sont isolées de la conduite à l'aide de joints diélectriques. Une matière isolante résistant à la fois aux efforts mécaniques et présentant une valeur d'isolement électrique suffisante est interposée entre la conduite et les appuis. Les fers d'armature sont maintenus à une distance minimale de 20 mm de la conduite ou des ailettes de scellement.
Dans le cas où la distance avec une autre conduite ou câble est inférieure à 20 cm, il y a lieu de placer entre eux une protection intercalaire en matériau isolant imputrescible. Tout raccordement sur conduite existante est effectué par assemblage présentant un isolement suffisant.
Une prise est placée tous les 500 m, aux extrémités et aux croisements avec d'autres conduites. Ces prises sont ramenées dans des potelets ou sous pavés de contrôle ou à tout autre accessoire comportant un orifice de visite.
P. 2.2.1.3. Execution
P. 2.2.1.3.1. Poste de soutirage
L'appareil électrique est prévu avec une réserve de puissance de 25% et est monté dans une armoire métallique conçue pour un montage mural, avec porte à voyants, en matière solide et transparente, permettant de lire l'indication des appareils de mesure.
Le degré de protection de l'armoire est au moins de la classe IP.44. suivant la norme NBN C 20-001.
P. 2.2.1.3.2. Obligations de l'adjudicataire
L'adjudicataire effectue toutes les démarches nécessaires en vue de l'installation des appareils de protection, leur liaison à des déversoirs indépendants ou à des circuits de retour de réseaux de traction, y compris le raccordement au réseau basse tension. Il établit le projet pour l'occupation de voiries et pour l'acquisition éventuelle de terrains particuliers et les soumet à l'agrément du fonctionnaire dirigeant.
L'adjudicataire fournit au fonctionnaire dirigeant :
Après réalisation, un plan de repérage coté, établi à la même échelle reprend tous les appareils de protection ainsi que les points de lecture.
P. 2.2.1.3.3. Protection par anodes réactives
Ce système de protection est réservé à des canalisations de petits diamètres et de faibles longueurs. Les anodes réactives "au magnésium" sont réparties le long de la conduite tout en tenant compte de tous les impératifs précédemment développés. Une anode sur trois est pourvue d'une prise de potentiel permettant la lecture du courant débité.
P. 2.2.1.3.4. Joint diélectrique
Le joint diélectrique à l'assemblage des brides est
constitué d'un joint de caoutchouc conforme au
C.
57.3 et de boulons à garniture isolante. La garniture
isolante des boulons est composée d'une buselure et de rondelles
en bakélite. Entre la tête de la vis, de l'écrou et la
rondelle isolante, sont interposées 2 rondelles en acier
conformes aux prescriptions du C. 57.4.
Aucune partie des boulons ne peut être en contact ou constituer
un "point d'arc" possible avec les brides à assembler.
Les brides assemblées sont enrobées par une bande
anticorrosive; cette protection est poursuivie sur la tuyauterie
de part et d'autre jusqu'à la protection passive existante.