Ils répondent aux prescriptions du chapitre C les concernant :
G. 4.2.1.2. Exécution
Il est de deux types :
L'appareil en éventail est constitué de demi-cercles avec une "queue"
positionnée entre les demi-cercles de la rangée précédente. Réalisé avec des pavés 9/11. Règle générale : le diamètre des demi-cercles (D = 2 x R) est compris entre ± 140 cm et 200 cm. La largeur de la base de la queue est ici de la largeur moyenne d'un pavé (10). |
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L'appareil en coquilles ou en "queue de paon" est également constitué de
demi-cercles avec une "queue" mais réalisé avec des pavés de dimensions
variées (5/7 - 8/10 - 9/11). ± 140 cm < D = 2R < 200 cm La largeur de la base de la queue est ici de 4 x la largeur moyenne des plus gros pavés (10). |
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L'appareil en écailles s'établit en arcs de cercles se superposant
à la façon des écailles de poisson. Règle générale : la corde est comprise entre 140 cm et 200 cm. ± 140 cm < C < 200 cm |
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L'appareil en spires concentriques ou en arc de cercle s'établit en commençant par
un demi-arc sur le côté de la chaussée. ± 140 cm < C < 200 cm Y = C/2 x = la plus grande dimension des pavés (11) On doit aussi employer des pavés de dimensions variées (5/7 - 8/10 - 9/11). |
On choisit de faire 3 éventails sur la largeur. R = 95 cm |
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On choisit de faire 3 coquilles. R = 80 cm |
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Y = 0,29C = 43,5 cm |
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On choisit 4 arcs mais en commençant par 1 demi-arc C = 150; C/2 = 75 cm x = 11 cm |
G. 4.2.1.2.2. Travaux préparatoires
La fondation est dressée parallèlement à la surface du revêtement. Toute irrégularité de surface de la fondation supérieure à 1 cm est corrigée avec un matériau adéquat en veillant à respecter l'homogénéité du support.
En alignement droit, la pente transversale est au moins de 2,5 %.
En cas de fondation peu perméable, en dehors des revêtements de trottoirs, un système de drainage adéquat est placé aux points bas. Celui-ci est décrit dans les documents d'adjudication.
Les éléments linéaires de contrebutage sont obligatoires. Ils font l'objet d'un poste distinct du métré. Ils sont posés avant la réalisation des pavages.
Si l'organisation du chantier nécessite une réalisation par phases, un contrebutage est placé à la limite des phases.
La largeur entre les contrebutages est adaptée en fonction de la dimension des pavés et se rapproche le plus possible de la largeur imposée.
G. 4.2.1.2.3. Couche de pose
La couche de pose a une épaisseur de 3 à 8 cm en fonction de l'épaisseur des pavés, mais n'est pas plus épaisse que la moitié de la hauteur des pavés.
La couche de pose est soit en sable, soit en sable-ciment, soit au mortier. Les documents d'adjudication précisent la nature de la couche de pose; à défaut, celle-ci est en sable.
La pose à plein bain de mortier est interdite en cas de trafic lourd.
Le sable-ciment est du type I et répond aux prescriptions du F. 4.3 pour ce qui concerne sa composition, la fabrication et le transport.
Toutes les opérations de mise en oeuvre sont réalisées endéans les trois heures qui suivent la fabrication du sable stabilisé et en tout cas avant le début de la prise du mélange.
La mise en oeuvre du sable-ciment est interdite lorsque la température de l'air mesurée sous abri, à 1,5 m du sol est <= à 1° C à 8 h du matin ou à - 3° C durant la nuit.
Il est interdit au trafic lourd (+ de 3,5 t) de circuler sur les pavés avant 7 jours.
Le dosage de ciment est compris entre 300 et 350 kg par m³ de sable et est fixé dans les documents d'adjudication.
Le mortier est fabriqué par malaxage mécanique et approvisionné au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Dans certains cas le mortier peut être amélioré par des adjuvants, agréés par le fonctionnaire dirigeant.
La mise en uvre par température diurne inférieure à 5° C est interdite.
G. 4.2.1.2.4. Pose
G. 4.2.1.2.4.1. Pavés posés en ligne (à joints alternés)
Les rangées de pavés sont disposées perpendiculairement à l'axe de la chaussée.
Les pavés sont choisis de manière que, dans une ligne, les pavés à largeur maximum ou avec saillie de flanc ne viennent pas se juxtaposer à ceux de la ligne suivante.
Les pavés sont placés au cordeau, avec décalage du tiers à la moitié de la longueur du pavé. Ceux-ci sont serrés en bout et en rives, de manière à réaliser des joints ne dépassant pas 10 mm.
Les joints sont remplis de sable et les pavés solidement affermis sous le poids d'un marteau de 5 kg au moins.
Le pavage est établi à un niveau tel qu'après l'affermissement, il ne présente plus aucune déformation et se trouve à environ 10 mm au-dessus du niveau voulu.
G. 4.2.1.2.4.2. Pavés mosaïques
Les pavés sont posés suivant l'appareillage prescrit aux documents d'adjudication. Ils aboutissent orthogonalement aux bordures, aux filets d'eau ou aux bandes de contrebutage.
Il est interdit de glisser sous les pavés des éclats de pierre pour maintenir leur tête dans la surface du pavage.
Les joints varient en largeur de 3 à 15 mm.
G. 4.2.1.2.4.3. Sablage et compactage
Les pavés sont recouverts d'une couche de sable qui par un balayage énergique conjoint à un arrosage suffisant pénètre et remplit les joints à refus. Le sable restant en surface est éliminé.
Les pavés sont ensuite compactés au moyen d'un matériel adapté en partant des bords de la chaussée.
Tous les pavés qui éclatent lors du compactage sont immédiatement remplacés.
Ces opérations successives (épandage d'une couche de sable, arrosage, balayage et compactage) sont répétées jusqu'à ce que les pavés restent stables.
G. 4.2.1.2.5. Soufflage des joints
Le soufflage à l'air comprimé est obligatoire avant l'exécution des joints au coulis de mortier et au mortier bitumineux.
Il précède d'au moins 20 m l'endroit où le jointoiement est à exécuter.
L'entrepreneur prend toutes les dispositions souhaitées en vue d'éviter que le sable projeté lors du soufflage des joints n'incommode les usagers de la route et les riverains.
La profondeur du soufflage est de 25 mm minimum pour les pavés de dimensions inférieures à 10/16 ou 13/13 posés en mosaïque ou en ligne et de 40 mm pour les pavés oblongs de dimensions 10/16 ou 13/13 ou supérieures posés en ligne.
G. 4.2.1.2.6. Jointoiement
Suivant la nature de la couche de pose, on distingue le jointoiement au sable, au sable-ciment, au mortier, au coulis de mortier et au mortier bitumineux.
G. 4.2.1.2.6.1. Joints en sable
Le sable est conforme au C. 3.4.7.3. Les sables homométriques sont interdits.
G. 4.2.1.2.6.2. Joints en sable-ciment
Le sable est conforme au C. 3.4.3.
G. 4.2.1.2.6.3. Joints en mortier de ciment
Le jointoiement au mortier est exécuté au plus tard 24 heures après la pose, lorsque les joints sont propres. La profondeur des interstices à combler est supérieure à 1 cm.
Le mortier de jointoiement est gâché à consistance " terre humide ". Il est forcé à la dague en le serrant fortement. Le mortier est dosé entre 400 et 500 kg de ciment par m³ de sable. Celui-ci est humidifié pour permettre la mise en uvre sans excès d'eau (rapport eau sur ciment E/C de 0,5 à 0,6).
L'emploi de fluidifiant permettant de mettre en uvre un mortier avec une quantité d'eau plus faible (rapport eau sur ciment de 0,3 à 0,4) est autorisé.
Les joints sont arasés au même niveau que les éléments. Ils sont protégés contre la dessiccation durant au moins 72 heures. La mise en service est admise au plus tôt 5 jours après la mise en uvre.
Des joints transversaux de dilatation, d'une largeur de 1 cm sont réalisés au moins tous les 10 m et aux changements de direction. Ces joints sont remplis d'un produit de scellement.
Dans tous les cas, lors de l'utilisation de mortier, la quantité d'eau du mélange doit être la plus faible possible, compatible avec la maniabilité. La mise en uvre par température extérieure diurne inférieure à 5° C est interdite.
G. 4.2.1.2.6.4. Joints en coulis de mortier de ciment
La granularité du sable est de 0/2 mm.
Le mortier est dosé entre 400 et 500 kg de ciment par m³ de sable. Celui-ci est humidifié pour permettre la mise en oeuvre sans excès d'eau (rapport eau sur ciment E/C de 0,5 à 0,6).
L'emploi de fluidifiant permettant de mettre en oeuvre un mortier avec une quantité d'eau plus faible (rapport eau sur ciment E/C de 0,3 à 0,4) est autorisé.
G. 4.2.1.2.6.5. Joints au mortier bitumineux
Les joints sont scellés en deux phases, la seconde phase intervenant après rupture de l'émulsion et première contraction du mélange.
Le mortier bitumineux est composé d'un volume de liant pour deux volumes de sable gros ou de laitier granulé.
Le liant est soit une émulsion de bitume à rupture retardée conforme au C. 12.7 soit une émulsion à base de liants synthétiques pigmentables conforme au C. 12.14.
Le liant peut être teinté dans la masse.
Le mortier est réalisé sur le pavage en mélangeant le sable ou le laitier par brossage dans l'émulsion.
G. 4.2.1.2.7. Tableau synoptique
Pose de pavés | Couche de pose | Largeur des joints | Jointoiement | |
Nature | Epaisseur nominale | |||
En ligne à joints alternés | Sable | 8 cm (maximum ½ hauteur des pavés) | inférieur à 10 mm | sable mortier bitumineux |
Sable stabilisé | 8 cm | sable stabilisé mortier de ciment coulis de ciment au mortier bitumineux |
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Mosaïques Suivant appareillage prescrit aux documents d'adjudication |
Sable | maximum ½ hauteur des pavés | de 3 à 15 mm | sable mortier bitumineux |
Sable stabilisé | ... | sable stabilisé mortier de ciment coulis de ciment mortier bitumineux |
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Mortier | mortier de ciment coulis de ciment |